L'Anglaise à rayures citron 4: le bout du tunnel

 Et nous voilà près de trois ans plus tard pour le final de cette fameuse robe à l'Anglaise. Bon, je l'ai terminée il y a un moment, genre deux ans. Elle a trainé un loooooooong moment dans mon atelier parce j'étais indécise sur les fioritures que je voulais y apporter, j'ai essayé un nombre incalculables de déco et aucune ne me convenait.
Mais voilà : 

Je suis toujours nulle en photo...

Henriette porte toujours aussi mal ce genre de robes, d'autant qu'elle n'est pas aussi rebondie que moi alors j'ai dû rembourrer le décolleté pour essayer de rendre justice à la robe. 
Pour la déco, j'ai finalement opté pour une petite largeur de ce coton fin à petites rayures utilisé pour l'Anglaise "Ikea" modifiée. Cranté aux ciseaux, frey-checkée à mort, foncé au centre et monté à la main.

...donc ca ne rend toujours pas bien
De profil avec et sans retroussis.

Dessous, j'ai mis le Clochard Fendu (j'adore ce terme!) car j'ai pensé la robe avec cette fondation au lieu du Simplicity ou du Kardash'. J'en suis assez fière et le patron utilisé est presque parfait, il faudra juste que je redessine des manches. Mais avant, il faudra que je me souvienne où j'ai m*rdé sur le dessin pour reprendre sans repasser par la case départ. Est-ce que je l'ai noté sur la patron ? J'espère. Est-ce que que je sais où j'ai rangé le patron ? Avec les autres, j'espère aussi.

Je suis si déçue que la photo ne rende pas
justice au tissu, même de près.

Bref, j'ai aimé travailler là-dessus. Vraiment. C'était à la fois simple et facile, mais long et c'était ce que je cherchais car je rappelle que j'ai commencé ce projet pendant le confinement. 

Maintenant, je vais refaire une Robe à la Française, à porter sur mes grands paniers-poches. Je veux un énooooooorme truc rococo, qui claque, qui jette, chargé avec des nœuds, des perles, des fanfreluches et de la décoration à fond! Un projet si démesuré qu'il sera importable mais tellement parfait!
J'ai déjà rassemblé le matos, il n'y a plus qu'à! 
Mais ce serait déjà bien si j'avais une chemise convenable à porter là-dessous parce que bon, le tee-shirt découpé, ca va cinq minutes.

A bientôt 

(et je ne compte pas attendre trois ans avant de reposter, bon sang!)

L'Anglaise à rayures citron 3 : la revanche

Oui, je ne vais pas bien vite sur ce projet mais je n'ai pas de date butoire alors je m'en fous un peu.
Toutefois, je tiens à préciser que j'ai été mandatée pour une production de masques (cinq mais ouf! Quel travail!) et que je me suis fait une très jolie paire de chaussons qui a finalement terminé à la poubelle:

Pourquoi? D'abord, laissez-moi vous donner l'excellent tuto vidéo trouvé sur You Tube (c'est dingue ce que je peux passer comme temps sur ce truc! ><) :

Sur le tuto, rien à dire, il est vraiment très bien! Mais j'ai fait ces chaussons en utilisant ce genre de mousse que j'ai en plusieurs feuilles de 0.5cm , récupérées au boulot pour les bricolages que nous faisons avec ma fille: 

Comme je les voulais aussi épais que ceux du tuto, j'ai collé plusieurs feuilles au pistolet à colle et c'était pas mal du tout. Pas de problème pour l'élaboration de ces chaussons, les tissus choisis étaient parfaits (un vieux sweat et du coton rayé) et le rendu était joli. Je savais que c'était plus ou moins un crash-test, qu'il était possible qu'ils ne soient pas aussi chouettes que je les imaginais.

MAIS! J'avais bien pensé que la semelle interne glisserait sans doute sur la mousse très lisse pendant l'utilisation -ce qui était le cas- mais je n’avais pas réfléchi au bruit. Car mes chaussons couinaient et grinçaient, cette mousse-là n'était clairement pas une bonne idée, surtout plusieurs feuilles collées ensemble.

De plus, j'ai vu large, en plus du centimètre ajouté au contour de ma tong/gabarit, j'ai ajouté une valeur de couture. Donc, ma semelle de mousse était déjà confortable sans le cm mais avec, c'était de trop.
Comme une impression de me déplacer en palmes...qui grincent.
Donc poubelle néanmoins je compte recommencer quand j'aurai de bonne mousse, comme celle du tuto. Sans surplus! :)

J'ai aussi fait ce sac-là :

 Très simple et doublé pour un joli rendu, il m'avait tapé dans l’œil depuis un certain temps. C'est chose faite:

S'il est plus petit que l'original car mon coupon n'était pas assez grand (j'étais partie dans l'optique d'un ratage mais autant essayer de le faire bien quand même), j'en suis bien contente. Coupon trouvé chez Action à 0.94€, de 100x70cm, 100% pur-plastique-qui-s’effiloche-mais-qu'on-n'a-pas-besoin-de-surfiler-il-n'y-a-qu'à-brûler-les-bords. Imbattable. Solide? Je pense, j'espère...on verra à l'usage!

Bref, l'Anglaise? Oui, oui, j'y viens.
J'ai terminé le manteau de robe en ourlant la traîne et en recoupant le surplus de la couture au corsage avant de le surfiler. Certaines cousettes le laissent; moi, il m'embêtait plus qu'autre chose!

J'ai aussi enfin enfilé les baleines et terminé toutes les petites surpiqûres à la main un peu partout. Je ferai des photos un peu plus tard.

Les décos étant encore en réflexion, je me suis tournée vers l'élaboration de la jupe.

Et là...des plis, des plis, et encore des plis!

NOOOOON! PLUS DE PLIIIIIIS!

J'ai d'abord ajouté un morceau de tissu de chaque coté des panneaux devant et dos pour élargir car -je le rappelle- ma laize est de 90. Puis, j'ai plissé. Le dos d'abord avec des plis plats couchés vers le milieu dos pour se rejoindre en plis creux, puis le devant avec un aplat et des plis toujours couchés vers l'arrière.

Dos en haut, devant en bas.

Admirez là encore mon triple bâti pour que ces sa***peries de plis restent en place.

A ce stade, les dos et devant ne sont pas cousus ensemble; je les travaille l'un après l'autre, je monte les ceintures et je les assemble.

Les ceintures devant et dos ne sont pas bêtement cousues sur les plis car portée sur un Cul, la jupe n'aura plus la même forme ni la même longueur partout. Plus courte sur le milieu devant, plus longue sur le milieu dos et entre les deux mesures sur les côtés.

Je me suis basée sur ce que j'avais fait pour ma première anglaise, même si elle était portée sur mon Cul "Kardashian" bien plus gros que le Clochard ou le Simplicity. Tant pis si la jupe n'est pas parfaitement égale à l'ourlet avec les deux autres Bumps.

Pour être plus précise, mon milieu devant est plus bas de 5cm par rapport aux côtés et le milieu dos 5 cm plus haut. Bien sûr, ce ne sont pas des dimensions arbitraires, je me suis mesurée en "habit de lumière".
Voici ce que ça donne pour le devant:

Traçage de la courbe.

Couture de la ceinture endroit contre endroit.

Coupe du surplus

Ceinture rabattue les liens en sergé. Ne manque que la couture intérieure à la main.

On voit bien la courbe qui descend et respecte l'aplat, même si la ceinture est droit-fil. Voila le dos où l'on voit la courbe qui monte mais sans aplat, puis j'ai fait les coutures intérieures des ceintures à la main :

Dos en haut et devant en bas.

Voilà, la suite au prochain épisode!

A bientôt!

L'Anglaise à Rayures Citron 2 : le retour

Donc, Rome ne s'étant pas construite en un jour, il en va de même pour ma robe. D'autant que je fais plein de trucs à côté alors je ne couds pas toute la journée. Des tas de trucs!

Oui, aussi. Mais pas que.

Où en étions-nous? Ah oui : le haut du manteau de robe.
J'ai pris du temps pour revoir mon système de fermeture devant car je ne voulais pas épingler la robe (oui, néophyte, tu as bien lu: à l'époque, on épinglait ensemble les devants de la robe. Avec des épingles. Qui piquent) comme le font beaucoup parce je ne trouve pas ça très pratique et que pour avoir essayé, j'ai laissé des traces de sang sur le tissu. Donc non.
J'ai aussi tenté la bande d’agrafes comme l'a fait Costumes Urbains: 

Robe à l'Anglaise retroussée à la Polonaise de Costumes Urbains, la fermeture.

Je l'ai fait sur mon Anglaise à fleurs bleues et une fois enfilée, ca ne me plait pas parce que sous la tension, les bords s'écartaient un peu et on devinait agrafes et corps baleiné. Berk. A l’époque, ma débauche de ruchés m'avait permis de cacher ça mais maintenant qu'elle est toute nue, je lace plus serré mon corps baleiné et je me draperai de ce châle en linon que je compte faire bientôt pour gommer ce défaut. Pas totalement mais suffisamment.

J'ai revu le baleinage de mon manteau de robe. Pour l'Anglaise à fleurs bleues j'avais baleiné comme Costumes Urbains (elle a été ma première inspiration et motivation) à l'exception des deux verticales sur les bords de fermetures parce que ça faisait trop raide.

Tiré du tuto de Costumes Urbains.

J'en suis revenue et j'ai dégagé les deux obliques et remis les verticales, dans l'optique de coudre des agrafes malgré tout (mais pas en bande) derrière le baleinage. Un essai avec quatre agrafes plus tard, ça ne va pas même si le tissu est moins tendu que celui de l'Anglaise à fleurs bleues, les baleines devant rebiquent et se tordent, remontant comme un petit chapiteau et se chevauchant presque. Bah oui, parce que j'ai fait en sorte de poser mes agrafes de manière à ne pas avoir de jour entre elles quand elles sont accrochées.
Ça ne fonctionne donc pas. J'ai essayé sur le baleinage, c'est pas mieux et le jour est pire.

J'ai laissé tomber et j'ai fait le plissé du manteau de robe. Je vous ai déjà dit que je n’aimais pas faire les plis? Oui?! Ben je vous le redis: je n'aime vraiment pas ça. L'avantage de ce tissu est que j'ai pu me servir des rayures pour plisser à peu près droit, ce qui m'a sauvée.
Un côté après l'autre, les plis sont couchés du devant vers le dos pour finir en pli creux.

Et j'ai bâti, trois lignes pour vingt centimètres de haut, histoire d'être tranquille!

Puis j'ai épinglé et bâti le haut sur la traîne, et cousu le tout à la main au point arrière sur l’intérieur avec un fil doublé. Pas très envie que ça casse, vaut mieux faire solide.

Épinglage

Bâti dehors

Bâti dedans

Couture dehors

Couture dedans

Bon, je ne vous le cache pas, je me suis ruinée les doigts parce que ça fait pas mal d'épaisseurs. Mais je dois encore surpiquer l’extérieur à petits points comme pour le bas des manches, histoire de faire un joli fini.
Entre-temps, mon petit cerveau a carburé et nous avons décidé d'un commun accord de déplacer le baleinage vertical du devant à 1.5cm des bords et de poser les agrafes dans cette partie devenue "molle".

On distingue les couloirs à baleines encore vides

Et même si les agrafes ont été cousues de manière à ne pas faire trop de jour une fois accrochées, j'ai mis une petite bande qui cachera le corps baleiné et le protégera éventuellement du frottement des agrafes.

Je suis assez fière de moi, je vais pouvoir désormais faire les petites surpiqûres et attaquer l'ourlet de la traîne et ses finitions! Youpi.

A bientôt!

L'Anglaise à Rayures Citron

Bon, me revoilà avec ma couture XVIII.
J'avais très envie d'essayer ce magnifique patron tout frais pondu de "Creating Historical Clothes" que j'avais un peu galéré à dessiner mais qui, à part deux ou trois ajustements mineurs, tombe parfaitement. Par contre, la manche a été une autre affaire. Elle était un peu étroite car j'ai des bras assez ronds, un peu courte car elle n'arrivait pas à la pliure du coude, et ce fameux "creux de coude" était trop tourné vers l'intérieur; je ne parle même pas de la pince de coude. J'ai fait deux toiles avant que ça ne tombe comme je le voulais et encore, je n'en suis pas entièrement satisfaite, ça tire un peu au montage mais rien d’irrémédiable.

Recopié au propre avec les marges de coutures, j'ai soigneusement gardé le prototype.

J'ai choisi cet adorable coton jaune citron et blanc mais si vous regardez  attentivement, on voit de fins liserés gris entre chaque rayure. Je l'aime vraiment beaucoup et j'en ai environ 11 mètres.

Suffisant, pensez-vous? Alors 11 mètres... en 90 de large. C'est du vieux, les laizes étaient plus étroites. Toutefois, je me disais moi aussi que ça irait jusqu'à ce que je me rappelle de son petit défaut en le dépliant:

Il a de jolies traînées de rouille -ou je ne sais quoi- sur plusieurs endroits et de préférence en plein milieu de la laize. Quand je l'avais récupéré chez ma mère, je m'étais empressée de le traiter à la Rubigine mais ça n'avait pas eu l'effet escompté. Quelques taches infimes ont disparu, d'autres se sont estompées mais les plus grosses et voyantes sont toujours là. Est-ce vraiment de la rouille? Aucune idée mais je n'ai pas pu mieux faire.

J'aurais pu changer d'avis mais non, dans ma tête, elle est dans ce tissu et puis c'est tout!!
J'ai donc dû pas mal feinter pour la coupe. Comme par exemple en prenant en compte que la jupe dos serait cachée donc que je pouvais utiliser les parties les plus tachées, que le plissé du manteau de robe dissimulerait les petits pointillés, que le bas serait coupé en biais sur le devant... bref, j'ai triché comme j'ai pu mais ma robe ne sera pas exempte de taches. Minuscules pour les plus visibles si je m'y prends bien.
Donc avant toute chose, j'ai coupé toutes mes pièces du mieux que j'ai pu, sans oublier d'étiqueter tous ces rectangles (traîne de manteau et jupe) pour ne pas m'emmêler les pinceaux!

J'ai doublé mes pièces de corsage avec de la popeline blanche, pour renforcer la tenue sans le raidir mais aussi pour ne pas que l'on voit les surplus de couture par transparence. J'ai aplati et cranté mes coutures avant de fixer à grands points les valeurs sur le corsage.

Puis j'ai monté les manches. J'avoue avoir un peu salivé pour faire quelque chose de correct mais je pense ne pas avoir placé correctement les plis plats de l'emmanchure, ça tiraille et tourne un peu mais tant pis. J'ai aussi fait sauter la pince de coude, je n'aime pas ça. Puis j'ai rabattu la doublure, cranté les valeurs et cousu à petits points lancés à l'intérieur. Je n'ai pas fait de plis plats avec la doublure, j'ai préféré la froncer légèrement parce que ça faisait une sorte de boule aux épaules, je n'aimais pas ça non plus.

Ensuite, j'ai fixé les couloirs à baleines (deux morceaux de sergé cousu l'un sur l'autre) sur les valeurs de couture, à grands points là aussi. Je les ai laissés ouverts en bas car je mettrai les baleines au dernier moment et je les fermerai de manière à les défaire facilement si je dois laver la robe. Qui n'aura pas de doublure à proprement parler.

Puis j'ai fini le bas des manches avec un petit point, histoire que la doublure ne bouge plus.

C'est tout pour l'instant, d'autant que je n'ai pas fait que ça et pas en un jour, certainement.
J'avais prévu de décorer la robe avec des plis dans le même tissu comme pour celle-ci :

Robe à la Polonaise, American, 1780–85, silk. © 2000–2016 The Metropolitan Museum of Art.

Ou comme cela: 

Polonaise très connue conservée au K.C.I

A la différence que cette robe-ci n'est pas une Anglaise portée retroussée à la Polonaise mais bel(le) et bien une robe à la Polonaise. Je cite l'article de Costumière Hystérique dont j'apprécie grandement le blog, et qui connait ce sujet sur le bout des doigts ou presque : 

"On donne aujourd'hui le nom de polonaise à tous les types de robe dont les jupes se relèvent dans le dos, que ce soit du costume XVIIIème ou 1870. En ce qui concerne le XVIIIème, on l'utilise aussi pour parler des anglaises relevées en polonaise.

Mais à l'époque, le seul type de polonaise connu sous ce nom, c'est celui qui suit. Les robes ne sont faites QUE pour être portée relevées, le devant s'ouvre sur une pièce d'estomac particulièrement large (d'ailleurs, le devant doit "bailler" par dessus la pièce d'estomac et non pas y être scrupuleusement attaché), et la robe se fait en taillant des pièces haut et bas d'un seul morceau (je sais, ce n'est pas super clair. Pour schématiser beaucoup : pour une anglaise, on taille les morceaux du corsage, on les assemble, et ensuite, on coud la jupe sur le corsage ; pour la polonaise, on taille 4 morceaux, c-à-d 2 devants qui vont des épaules aux chevilles, et 2 dos idem."

Bref, je voulais faire ce genre de déco, en plus étroit, mais après avoir coupé entre les taches, il ne me reste pas grand-chose. Jouable mais compliqué. Alors que je pourrais aussi prendre ce voile de coton  rayé utilisé pour la nouvelle jupe de mon Anglaise aux fleurs bleues de la même manière que Before The Automobile (j'aime son travail, j'admire sa beauté et son talent, elle me fait rêver) sur sa Polonaise à Coqueluchon ("capuche").

Bon, la sienne est en taffetas de soie et ses garnitures sont en gaze de soie, je ne me vois pas mettre de la gaze de soie sur mon vieux coton. Alors on restera sur le voile de coton rayé si je poursuis dans ce style.

A bientôt!

Corps confinés

Hello!

Alors nous voilà obligés de rester à la maison pour quatre semaines supplémentaires.
Entre nous, j'ai eu l’impression que ces premières quatre semaines sont passées plus vite que prévu. J'étais persuadée que si la première se déroulerait à la vitesse de l'éclair, les suivantes seraient plus lentes mais pas du tout.
Il faut dire qu'on s'occupe ici, de multiples petites tâches qui remplissent finalement les journées. Et on fait du sport aussi parce que je tiens à continuer de rentrer dans mes jeans à la sortie du confinement.
Bref, je couds aussi. Pas autant que je le voudrais parce que j'ai toujours des tas de trucs à faire avant de m'asseoir devant ma MAC mais j'ai fait tout de même beaucoup de choses si je regarde les derniers posts.
Quatre semaines supplémentaires pour moi qui devait normalement reprendre lundi 20 avril, j'aurai donc le temps de repartir sur un nouveau costume.
En attendant, j'ai cousu un nouveau sac de voyage -ironique quand on pense qu'on est bloqués chez soi, n'est-ce pas? Toujours avec le tuto vidéo posté la dernière fois:

Après un grand sac de voyage, j'en voulais un plus petit pour un petit weekend ou une soirée pyjama pour ma fille. Parce qu'on n'a pas de sac de cette taille, je bourre systématiquement ses affaires dans un sac bandoulière pas pratique. En voilà donc un dans des tissus qu'elle a choisi.

Cette fois-ci, je n'ai rien changé aux mesures et ce sac est tout aussi parfait que l'autre.

Encore un coupon d'ameublement qui traînait (dont il me reste suffisamment pour en faire au moins encore dix) pour l’extérieur et un vieux coupon de coton rose (encore!) à grosses fleurs noires stylisées. De celui-là, j'en avais juste, juste! Il ne me reste que les chutes arrondies du haut des petits côtés. Ça, c'est de l'optimisation! Toujours une poche à zip d'un côté et une autre à soufflet en face.

Je n'ai pas fait de sangle d'épaule, ni de poche zippée sur le petit côté (pas oubliée cette fois, juste pas envie).
Voilà pour ces derniers jours, entre autres.

A bientôt!

Une Anglaise retouchée

Et retroussée aussi.

Cette robe à l'Anglaise "retroussée à la Polonaise", je l'ai cousue en 2015.
Débutante dans l'historique, c'était mon tout premier projet de costume ; je l'ai fait en suivant l'incontournable patron de Nora Waught mais j'y suis allée freestyle questions décorations, longueur du manteau et tissu.
Quoique, le tissu est relativement bon puisque c'est du IKEA, même s'il est en camaïeu de bleus, j'ai vu le même pas plus tard que la semaine dernière sur quelques photos de Rococo Atelier, l'une de ses amies portait une Anglaise faite exactement avec le même tissu. Je vous invite à lire l'excellent article d'American Duchess sur l'utilisation des tissus et autres housses de couettes du géant suédois de l'ameublement dans le costumes XVIIIe. Ça vaut le détour.

Bref, voici la bête en 2015 et portée sur mon gros Cul de Paris:  

Retroussée.

Non retroussée.

Les ruchés et le bas de la jupe sont en gros taffetas d'un bleu marine très foncé que j'avais acheté à bas prix sur Ebay. Je n'avais pas assez pour les faire dans le tissu de coton et à l'époque, je ne connaissais pas le Fray-check, invention bénie des dieux qui empêche l'effilochage. Et comme le taffetas s'effiloche moins vite que le coton...

A l'époque, je l'aimais beaucoup car elle correspondait à mon besoin de traîne longue, de volumes et de fanfreluches en tous genres. L'eau a coulé sous les ponts et j'avais une furieuse envie de la retravailler pour en faire quelque chose de plus modeste. 

On la ressort de la malle, on la repasse un coup et on s'attelle à retirer tous les ruchés. Oui, TOUS. Puis le volant en bas de robe et la dentelle un peu trop large (exprès pour dépasser des ruchés) en bordure du décolleté et des manches.
Argh, j'avais oublié pourquoi j'avais mis ce volant en bas de la jupe, elle est vraiment très courte. Mais dans le genre trop courte. J'avais bien vu des Anglaises portées un peu plus haut que les chevilles mais la mienne m'arrivait vraiment trop haut. Indécent.

J'ai d'abord changé la dentelle pour en mettre une plus en raccord avec le genre et j'ai refait une jupe en utilisant le jupon en coton blanc de base (qui était aussi très court mais je m'en fichais puisqu'il ne se voyait pas) et en y ajoutant une épaisseur supplémentaire de coton fin à toutes petites rayures. 

On voit le jupon par transparence mais j'aime assez, inspirée par (encore elle!) Rococo Atelier et sa robe à l'imprimé floral. J'ai aussi recoupé la traîne trop longue et j'ai dû revoir le retroussis qui était ridicule une fois la traîne raccourcie. Donc voilà (désolée de la qualité et la pose des photos).

Sans retroussis.

Avec.

En dessous, il y a le Clochard Fendu (je ne m'en lasse pas!) et même si ça ne rend pas terrible sur les photos, ça donne super bien en vrai. Soyez indulgent-e-s, je suis nulle en prise de vue et même si j'ai repassé la robe avant d'habiller Henriette, je l'ai fait un peu à l'arrache. De plus, Henriette porte très mal les robes XVIII.
Cette robe a de petites engageantes en linon (dans le placard) et sera portée avec un 'mouchoir de col', ces longs fichus-châles en linon (en projet, j'aime encore moins les ourlets roulottés à la main que les plis) que portaient ces dames.

"Autoportrait à la Harpe" de Rose-Adélaïde Ducreux.

Je suis bien contente de ces modifications; même si elle n'est pas parfaite, je l'aime encore plus ainsi.
Elle peut désormais retourner dans le placard! :)

A bientôt!